Une étoile pour le Tsar

Quel extraordinaire destin que celui de Mathilde Kschessinska, prima ballerina assoluta du ballet impérial russe ! Elle a à peine dix-sept ans lorsqu’elle rencontre le futur tsar Nicolas II qui lui offre un palais à Saint-Pétersbourg et favorise ostensiblement sa carrière. Mais, malgré leur liaison, il reste éperdument amoureux de celle qu’il connaît depuis l’enfance et qui devient son épouse, la princesse Alix de Hesse-Darmstadt. etoile_tsarDès lors, rejetée, Mathilde s’étourdit dans la valse des amants, archiducs et aristocrates, les trahissant tour à tour sans vergogne, même lorsque le tsar, après que son épouse lui a donné quatre filles, dont la célèbre Anastasia, revient temporairement vers elle. À travers cette histoire éblouissante, renaît toute la cour impériale des Romanov vivant ses derniers feux et aveugle sur les événements menaçants qui se préparent. Tandis que l’empereur et sa famille sont assassinés, Mathilde réussit à fuir la Russie et à s’installer à Paris où elle se marie. Fondé sur des faits réels, ce roman, vibrant de passion et d’émotions, multiplie les rebondissements.
(Résumé tiré du site de La Procure)

UNE ÉTOILE POUR LE TSAR
Auteur : Adrienne SHARP
Éditeur : Pygmalion
Paru : Février 2012
Disponible : La Procure (Epub), Renaud-Bray (PDF, Epub)

Brunehaut, reine franque

Nous sommes au VIe siècle après J.C. C’est l’époque où la dynastie des Mérovingiens est au pouvoir. Le royaume franc est divisé, tel que l’avait décidé Clovis, en quatre royaumes : Paris, Soissons, Reims et Orléans.  En 561, le partage entre les fils de Clothaire 1er se fait de la manière suivante : le royaume de Reims à Sigebert, le royaume de Soissons à Chilpéric, le royaume de Paris à Caribert et celui d’Orléans à Gontran. Quelques années auparavant, naissait en 547, une petite fille qui allait devenir une femme extrêmement puissante au sein de ce royaume frabrunehautgile.  Issue du royaume wisigoth d’Espagne, elle est la fille de Athanagilde 1er.  En 566, elle épousa Sigebert 1er, roi d’Austrasie.  Sa sœur aînée, Galswinthe quant à elle, épousa Chilpéric, roi de Neustrie. Cette dernière fut assassinée quelques années plus tard sur ordre de Frédégonde, une simple suivante et concubine du roi Chilpéric, qui aspirait à devenir reine.  Elle le devint en épousant Chilpéric quelques jours après le meurtre de la reine Galswinthe.  Ce crime entraîna un conflit entre les royaumes d’Austrasie et de Neustrie. Avec l’aide de son beau-frère Gontran, Brunehaut réussit à obtenir compensation pour la perte de sa sœur.  On lui donna l’équivalent de la dot de Galswinthe, soit plusieurs possessions en Aquitaine.  Mais Chilpéric, peu de temps après, déclara la guerre à son frère Sigebert. Au moment ou ce dernier était en passe de dominer Chilpéric, celui-ci le fait assassiner.  Brunehaut devenue veuve, fut faite prisonnière par Chilpéric à Paris. Mais ce n’était pas le dernier mot de cette femme.  Elle épousa le fils de Chilpéric, Mérovée.  Furieux, le roi de Neustrie le fait assassiner lui-aussi.  Brunehaut réussit peu après à s’enfuir et rejoignit son fils Childebert.  En 584, Chilpéric, est à son tour assassiné.  Cette disparition donna un répit à Brunehaut.  Dans les années qui suivirent, son fils atteignit sa majorité et en plus de l’Austrasie, il devint roi de Burgondie, à la mort de son oncle Gontran.  Brunehaut assura le pouvoir à travers son fils.  Elle fit donc face à Frédégonde, régente de Neustrie.  À la mort de son fils, Brunehaut, continua de régner pour ses deuxbunehaut_mort petits-fils Thibert et Thierry qui se séparèrent les deux royaumes: Thibert recut l’Austrasie, tandis que Thierry hérita de la Burgondie.  Les deux frères finirent par s’entredéchirer.  À la mort de Thibert, Thierry devint roi d’Austrasie.  Il mourrut en 612.  Brunehaut poussa l’un de ses arrière-petit-fils sur le trône.  Mais, une révolte en Austrasie fit fuir Brunehaut.  Elle fut capturée par Clotaire II qui la fit mettre à mort.  Elle fut suppliciée et l’on attacha un de ses bras et une de ses jambes à la queue d’un cheval sauvage.  Elle mourut de ses blessures.  Elle fut par la suite brulée et ses cendres furent enterrées dans l’Abbaye St-Martin d’Autun, institution qu’elle avait fondée.

Pour livre un ouvrage sur la vie de cette femme de légende, je vous recommande :

BRUNEHAUT, ÉPOUSE DE SIGEBERT 1ER anne_bernet_brunehaut
(Histoire des reines de France)
Auteur : Anne BERNET
Éditeur : Pygmalion
Paru : 25 février 2014
Disponible : Archambault (Epub),

L’expédition Lewis et Clark

Après l’expédition d’Alexander McKenzie en 1793, qui avait permis pour le première fois à un européen d’atteindre l’Océan Pacifique, une deuxième expédition est imaginée par Thomas Jefferson au tout début du XIXe siècle. Lewis_and_ClarkL’achat, par les Etats-Unis de la Louisiane en 1803 permit au projet de prendre forme.  Cette aventure était l’occasion d’étudier les tribus amérindiennes, la flore, la faune, la géologie en plus de permettre la découverte d’un passage fluvial vers le Pacifique.  Thomas Jefferson choisit Meriwether Lewis pour commander cette expédition, qui lui choisit William Clark pour l’accompagner et l’assister.  En décembre 1803, 45 hommes sont rassemblés à Saint-Louis.  Ils prirent place dans 3 embarcations et le Corps of Discovery commença son long périple le 14 mai 1804. Accompagné de son chien Seaman, Lewis dirigea son groupe vers le nord en suivant le cours sinueux de la rivière Missouri.  Ils atteignirent Fort Mandan, dans ce qui est aujourd’hui le Dakota du Nord, où ils passèrent l’hiver 1804-1805. trajet_expedition_lewis_clarkIls repartirent au printemps.  Et comme ils s’engageaient sur des territoires autochtones peu connus, ils décidèrent d’embaucher un canadien-français Toussaint Charbonneau et sa femme Sacagawea (autochtone Shoshone) comme interprètes. C’est probablement à cette dernière qu’il faut attribuer la réussite de cette expédition.  En effet, par deux fois, elle sauva l’expédition.  La première fois en sauvant des vivres et des documents importants des eaux et la seconde en parlementant avec les Shoshone, une tribu particulièrement réfractaire au passage du groupe sur leur territoire.  Mais comme Sacagawea avait pour frère un des chefs, cela facilita les pourparlers.  Et pour ajouter à l’exploit, elle accoucha d’un fils, Jean-Baptiste durant le voyage.  L’expédition Sacagaweaput donc poursuivre son chemin à travers les Rocheuses en empruntant les rivières Clearwater, Snake et Columbia.  Ils passèrent les chutes de Celilo et l’emplacement de ce qu’est aujourd’hui la ville de Portland. Ils atteignirent le Pacifique en décembre 1805.  Pour marquer cet exploit, Clark grava le texte suivant sur le tronc d’un arbre : William Clark December 3rd 1805.  Au printemps suivant ils repartirent et arrivèrent à Saint-Louis le 23 septembre 1806.
Cette expédition permit de parfaire les connaissances géographiques de l’Ouest, d’identifier de nombreuses tribus indiennes inconnues jusque là, et devint la référence pour les années à venir qui virent l’ouverture des territoires de l’Ouest.

Pour en lire d’avantage sur cette expédition, vous pouvez lire l’ouvrage suivant:

AMERICA : L’EXPÉDITION DE LEWIS ET CLARK ET LA NAISSANCE D’UNE americaNOUVELLE PUISSANCE
Auteur : Denis VAUGEOIS
Éditeur : Septentrion
Paru : 2002
Disponible : Septentrion (pdf), Archambault (pdf)

 

L’année 2003 permettra aux Américains de rappeler l’acquisition de l’immense territoire de la Louisiane en 1803. On dira sans doute que « sous l’impulsion du président Jefferson », les États-Unis doublaient ainsi leur superficie.

Puis, ce sera le rappel de la fameuse expédition de Lewis et Clark qui avaient reçu le mandat de trouver une voie navigable vers le Pacifique. Partis en mai 1804 de Saint-Louis à l’embouchure du Missouri, ils reviendront en septembre 1806, après avoir passé deux hivers chez les Indiens. On dira alors tous les mérites des deux capitaines, mais sans doute peu de chose des Indiens qui ont accueilli les explorateurs ou des Canadiens qui ont servi de guides, de chasseurs et d’interprètes.

Depuis plusieurs années, Denis Vaugeois se passionne pour l’Amérique française, les rivalités franco-anglaises et les alliances franco-indiennes. De longues recherches poursuivies sur le terrain l’ont conduit sur les traces de Lewis et Clark et l’ont amené à questionner de façon personnelle l’expédition elle-même et sa portée. Il en est sorti America.

La déclaration d’indépendance de 1783 commençait par ces mots : « We the people of the United States ». Un demi-siècle plus tard, la formule aurait été « We are America ». À partir de 1803, les Américains prennent possession d’une partie du continent, mais n’hésitent pas à se prendre pour tout le continent. Ils sont les Américains. Ils sont l’Amérique. Ils le sont de droit divin. C’est leur « manifest destiny ». Aujourd’hui, elle leur suggère de se faire les gendarmes de la planète.

« America » est un nom qui a été créé en France en 1507. Denis Vaugeois a choisi d’en faire le titre général de son essai dont le sous-titre est L’expédition de Lewis et Clark et la naissance d’une nouvelle puissance.

Un livre bien documenté qui corrige bien des questions. Ainsi, l’interprète Toussaint Charbonneau n’est pas né en 1759, mais en 1767; malgré sa vie déréglée, il a fait baptiser son fils. Si Lewis le traitait avec un certain mépris, il était par ailleurs très apprécié de William Clark. Jefferson, pour sa part, a été un extraordinaire président, un homme des lumières, mais aussi un raciste dont les propos sur les Noirs sont absolument déroutants. Surtout si on jette un regard sur sa vie personnelle. Il n’avait jamais eu l’intention d’acheter la Louisiane!

America est aussi un cours de géographie politique avec ses quelque 25 cartes et l’occasion de découvrir des artistes tels Karl Bodmer, Alfred Jacob Miller et George Catlin ou des intellectuels tels John James Audubon et Francis Parkman.

Solidement documenté, America reste un ouvrage accessible et de lecture agréable.

Aspasie, une féministe de l’Antiquité

Née en -470 en Asie mineure à Milet et décédée en -400, Aspasie est une hétaïre (courtisane) grecque.  Il semble, d’après Plutarque, qu’elle aie tenu une maison close de grande classe.  Ayant reçu une très bonne éducation, cela faisait d’elle une véritable attraction.  En effet, beaucoup d’hommes fréquentaient son commerce. Femme cultivée et intelligente, elle fut très admirée par les hommes illustres de son temps.  À titre d’exemple, elleaspasie comptait Socrate parmi ses admirateurs.  N’étant pas athénienne de naissance, Aspasie put vivre sa vie en toute liberté. Contrairement aux autres femmes, elle n’était pas astreinte au foyer familial.  Elle participait, tel un citoyen, aux débats publics. Un peu plus tard, elle fit la connaissance de Périclès, homme politique très en vue à l’époque.  Elle devint sa compagne. Périclès divorça de sa première femme pour en faire sa concubine officielle.  Il voulait l’épouser mais cela était impossible.  En effet, Milet, la ville d’origine d’Aspasie, ne détenait pas le droit d’épigamie (un droit dévolu par Athènes et qui permettait aux citoyens d’une ville de contracter mariage en dehors des murs de leur ville). Elle eut un fils de Périclès, Périclès le Jeune.  Il est certain qu’elle a su influencer la politique athénienne de sont temps, de par sa relation avec Périclès. Certains ont même avancé l’hypothèse qu’elle ait convaincu son amant de ne pas attaquer Mpericlesilet, avec laquelle, Athènes était en guerre. Très influente, cette notoriété avait tout de même un prix.  Elle fut condamnée par la population pour son style de vie.  On lui attribua les premières défaites militaires de Périclès.  La mort de ce dernier en -429, ne lui fit pas perdre son influence.  Elle prit comme amant un homme de plus basse extraction, Lysiclès et en fit un homme très influent d’Athènes.
En fait, nous ne savons que peu de choses sur cette femme singulière.  Le peu d’information que nous ayons sur sa vie nous est parvenu par les écrits d’auteurs masculins.  Il est donc avisé, de relativiser un peu ces informations émanant d’une époque que l’on ne pourrait qualifier de féministe.

 

Pour lire un bon roman sur cette héroïne, je vous conseille le livre suivant:

JE M’APPELLE ASPASIEmappelle_aspasie
Auteur : Frank SENNINGER
Éditeur : Anfortas
Paru : 10 janvier 2015
Disponible : Amazon.fr (Kindle), Ebookez-vous (pdf, Epub)

Aspasie est l’unique femme dont l’antiquité ait gardé le nom en mémoire. Née cinq siècles avant notre ère, elle a connu les plus grands hommes politiques, les plus grands artistes et les plus grands penseurs de son temps, tels que Périclès, le sculpteur Phidias ou encore le célèbre philosophe Socrate.

Cependant, derrière cette période, qui voit naître les premiers pas de la démocratie, se profilent une intransigeance religieuse des plus extrême ainsi qu’une misogynie redoutable.

Afin de déjouer tous ces pièges, Aspasie fera preuve d’un courage insolent en se liant avec ceux qui comptent le plus à Athènes. Ses ennemis tenteront alors de l’atteindre à travers les siens. Peu à peu, l’étau se resserrera sur elle…

Au cœur des fondements du monde occidental, Franck Senninger nous entraîne, à travers l’histoire palpitante d’Aspasie, dans un véritable hymne à la liberté de pensée et à la gloire des femmes.

Prix de l’Orvanne littéraire 2015

 

 

 

Arthur Phillip et son rôle dans la fondation de l’Australie

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Arthur Phillip

Arthur Phillips (1738-1814) est le premier gouverneur de l’Australie (1788-1792). Il est aussi le fondateur de la ville de Sydney.
En 1770, le navigateur James Cook atteint la côte est de l’Australie, que l’on nomma la Nouvelle-Galles du Sud. À la demande de Lord Sydney (ministre de l’Intérieur d’Angleterre), Arthur Phillip commande la First Fleet dont la mission est de fonder une colonie pénitentiaire à la Nouvelle-Galles du Sud.  Il atteint les côtes de la nouvelle colonie le 26 janvier 1788 après 8 mois de navigation.  Cette date est demeurée importante pour les Australiens car elle correspond aujourd’hui à leur fête nationale. L’accompagne, 11 navires et environ 700 prisonniers (petits voleurs principalement de Londres) et gardiens.  Considérant le premier site très pauvre pour l’agriculture et trop exposé pour en assurer une défense convenable, il opte pour le site de Port Jackson (aujourd’hui le port de Sydney). 

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Port Jackson

Les débuts de la colonie sont très difficiles à cause, entre autres, de la pauvreté du sol et du peu d’expertise de la population en matière d’agriculture.  Ces lacunes laissent toujours planer l’ombre de la famine sur la colonie. Mais tant bien que mal, celle-ci se maintient en s’approvisionnant dans d’autres ports à proximité.  Peu à peu, les prisonniers acquièrent leur liberté et se font attribuer des terres pour l’exploitation agricole. Mais l’arrivée incessante de nouveaux prisonniers, teste toujours les capacités de la colonie.  Cependant, les choses se stabilisent, surtout avec la mise sur pied de l’industrie baleinière ainsi que celle de l’élevage du mouton, suite à l’importation de plusieurs bêtes.
Arthur Phillip, noua au cours de ses années comme gouverneur, de bonnes relations avec les autochtones.  Les Eoras, quoique très belliqueux, se montrèrent respectueux envers l’homme et sa mission.  Il noua même des liens avec un des chefs Bennelong.
En 1792, Phillips, dont la santé décline à cause d’une malnutrition chronique est finalement rappelé en Angleterre.  Il en profite pour emmener avec lui son ami Bennelong.  Il traîne aussi dans ses cales, de nombreuses espèces végétales inconnues en Occident.  Il finit ses jours paisiblement à Bath en Angleterre.

Pour en apprendre davantage sur l’homme et sur la fondation de l’Australie, je vous recommande le livre suivant :phillip_spy_novel

ARTHUR PHILLIP SAILOR, MERCENARY,
GOVERNOR, SPY
Auteur : Michael PEMBROOKE
Éditeur : Hardie Grant Books
Paru : 1er août 2013
disponible : Amazon (kindle), Amazon.ca (Kindle)

 

L’ultime destination d’Amelia Earhart

La célèbre aviatamelia_earhartrice, à bord de son bimoteur Lockheed Electra 10-E et accompagnée de son navigateur Fred Noonan, disparaissent des écrans radar en route vers l’ïle Howland dans le Pacifique le 2 juillet 1937.  Partie de Lae en Nouvelle-Guinée, elle vole en direction est et tente d’atteindre les Etats-Unis et ainsi devenir la première femme à faire le tour du monde en avion.  Elle n’atteint jamais l’Île Howland.  Les derniers contacts radio laissent présager des difficultés.  Amelia et Fred semblent s’être éloignés de la trajectoire prévue. Puis le silence… L’avion et son équipage ne furent jamais retrouvés.  Cette disparition est l’un des plus grands mystères de l’aviation.  Mais des équipes de recherche tentent encore aujourd’hui de percer le secret de cette énigme. L’organisation Tamelia_electrahe International Group for Historic Aircraft Recovery (TIGHAR), tente de prouver que l’avion a réussi à se poser sur l’Île de Nikumaroro dans l’archipel de Kiribati et que les deux aviateurs ont survécut probablement quelques jours, voir quelques semaines sur cette île inhospitalière.  En effet, l’environnement y est infesté de crabes de cocotier.  Cette espèce de crabe peut atteindre jusqu’à un mètre de circonférence. Mais qu’est-ce qui attire tant l’équipe du TIGHAR sur cette île?  Il faut dire que depuis la disparition d’Amélia Earhart, beaucoup de recherches et de découvertes ont été faites qui sont considérées par le groupe de recherche comme de bons indices.  Après plusieurs expéditions de recherche, TIGHAR s’apprête à repartir pour la huitième fois sur Nikumaroro cet été.  Ils vont tenter à nouveau de repérer l’épave de l’avion à quelques mètres de la plage. Lors d’une précédente expédition, ils avaient repérer une masse inhabituelle sous l’eau. nikumaroro-mapMais le petit sous-marin (ROV) utilisé pour l’exploration n’a pas fonctionné tel que prévu. Une photographie de la plage, prise quelques semaines après la disparition d’Amelia Earhart, laisse entrevoir une structure qui pourrait être celle de l’Electra avant qu’il ne soit englouti par l’océan. D’autres trouvailles faites au fil des ans militent en faveur de ce site pour poursuivre les recherches et enfin dissiper les doutes quant au destin de l’aviatrice.  Des artéfacts comme un sextant, un petit pot de crème pour masquer les taches de rousseur, des os féminins et masculins peuvent indiquer que des naufragés ont pu survivre sur l’île.  C’est en juillet que l’expédition devrait commencer ses recherches.  C’est un dossier à suivre…

Pour en lire davantage sur la vie d’Amélia Earhart, je vous suggère le livre suivant:last_flight

THE LAST FLIGHT
Auteur :  Amelia EARHART
Éditeur : Crown
Paru :     Décembre 2009
Disponible : FNAC (Epub), Amazon.ca (Kindle), Amazon.fr (Kindle)

Le drame de Mayerling

L’archiduc héritier d’Autriche, Rodolphe, le fils de l’impératrice Élizabeth (Sissi) et de l’empereur François-Joseph possède une âme tourmentée. Certains disent qu’il a hérité ce trait de caractère de sa mère, souvent dépressive.
Il est né le 21 août 1858 au château de Laxenbourg.  Il est le seul garçon parmi les quatre enfants du couple impérial.  Il reçoit le prénom du premier empereur germanique de la lignée des Habsbourg, Rodolphe 1er.
Devenu un jeune garçon, son éducation est confiée à Charles-Léopold de Gondrecourt. Ce dernier, reconnu pour ses méthodes cruelles et brutales, terrorise le jeune archiduc.  Rodolphe sort traumatisé de cette expérience.  Heureusement, l’impératrice exige qu’on remplace le précepteur par un autre homme dont l’approche éducative est beaucoup plus libérale.  archiduc_rodolpheMalgré ce changement bénéfique, le jeune homme se sent isolé dans un mode qu’il trouve froid.  Très rapidement, ses idées libérales s’opposent clairement avec celles de son père, l’isolant d’autant plus. La mort de son parent, le roi de Bavière, Louis II l’ébranle énormément.  Pour ajouter à ses frustrations, il se sent vieillir sans pouvoir accéder au trône.  En effet, devenir empereur lui permettrait d’apporter les réformes sociales qui lui tiennent tant à cœur.  Célibataire en 1879, on lui cherche une épouse.  Le choix s’arrête sur la princesse Stéphanie de Belgique.  Ce couple s’avère rapidement mal assorti. 
Toutes ses insatisfactions peuvent peut-être expliquer pourquoi il se met à déserter les bras de sa femme pour ceux de femmes plus légères et ce, malgré la naissance d’une fille.  Comme conséquence à ces écarts de conduite, il contracte une gonorhée très grave qu’il transmet à son épouse.  Des suites de ce mal, l’archiduchesse ne peut plus concevoir. De son côté, Rodolphe souffre d’impuissance.  Il tente de se soigner en ingurgitant diverses drogues.
En 1888, il rencontre une jeune fille, Marie Vetsera dont il s’éprend.  Après une supposée altercation avec son père qui exige de lui qu’il rompt avec la jeune Mayerling_1889fille, il quitte la capitale avec sa maîtresse le 28 janvier 1889. Il se dirige vers son pavillon de chasse de Mayerling.  Le 30 janvier, il est retrouvé mort dans sa chambre avec Marie Vetsera, les deux abattus par une arme à feu.  Il est quasi certain qu’il s’agit d’un meurtre suivi d’un suicide.  Après les funérailles, il est enterré dans la Chapelle des Capucines à Vienne.  Ce drame, on peut l’imaginer, eut un effet dévastateur sur l’impératrice Élizabeth.  Elle demeura toujours en deuil de ce fils tant aimé.

Pour en lire davantage, je vous suggère:mayerling_livre

MAYERLING
Auteur Claude ANET
Éditeur : Grasset
Paru : 11 janvier 2013
Disponible : Archambault (Epub), Amazon.ca (Kindle), Amazon.fr (Kindle)

 

 

Le cœur d’Auschwitz

Petite chose gardée précieusement cachée pendant cinquante ans, le cœur d’Auschwitz est une toute petite carte de vœux que Fania Steiner reçut de ses co-détenues au camp de concentration d’Auschwitz en décembre 1944 à l’occasion de ses vingt ans.coeur_Auschwitz  Cette carte en forme de cœur et pliée à la façon d’origami, est un témoignage édifiant de l’amitié et du courage que les prisonnières ont fait preuve durant ces jours sombres de leur existence. Douze d’entre elles, à l’aide de papier volé et de colle de fortune, ont écrit des petits mots pour Fania. On retrouve des phrases comme : « Notre victoire, ce sera de ne pas mourir » ou « Avec les autres, il faut rire. Quand tu pleures, cache-toi ».
Cette petite cartecoeur_origami fut préservée et cachée à la vue des nazis.  Si découverte, il est à peu près certain que les 12 jeunes filles auraient été exécutées. Même lors de la Marche de la Mort en janvier-février 1945, Fania a porté le précieux cadeau sous son aisselle pour qu’il ne soit pas découvert.  Elle survécut à cette épreuve surhumaine qui emporta la moitié des prisonniers obligés d’évacuer les camps de concentration trop près du front.  Elle dut cependant marcher pendant plusieurs jours, même si elle était épuisée et qu’elle était exposée à un froid polaire.  Elle fut éventuellement libérée et elle refit sa vie au Canada, à Toronto.  Longtemps, pour protéger sa fille, elle a gardé en elle le récit de sa vie à Auschwitz.  Ce n’est que plusieurs années plus tard, qu’elle ressentit le besoin de partager un peu de son expérience et fit don de son petit cœur.  Il est maintenant exposé au Centre commémoratif de l’Holocauste de Montréal.
Carl Leblanc, un documentariste, en visitant le Centre en 1998, est bouleversé par ce petit cœur semblant porter tant d’histoires en lui. Des questions lui passent par la tête : « Qui étaient ces femmes? », « Qui est cette Fania », « Comment ce petit objet s’est rendu jusqu’à nous? »  Pour répondre à ces questions, il décide de faire un film sur cette histoire touchante. Pour ce faire, il a dû procéder à une véritable enquête afin de retrouver les survivantes.  Son film intitulé « Le cœur d’Auschwitz » est le récit de cette quête.

En 2012, il publie une oeuvre de fiction, relatant son expérience.  Il s’agit du livre:artefeact

ARTÉFACT
Auteur : Carl LEBLANC
Éditeur : XYZ Éditeur
Paru : 1er novembre 2012
Disponible :  Archambault (Epub), Amazon.ca (Kindle), Amazon.fr (Kindle)

 

 

Les ravissements du Grand Moghol

Fils du grand Humayun, Akbar a dirigé l’Empire moghol de 1556 jusqu’à 1605. Cet espace, qu’il n’a cessé d’agrandir, s’étendait du Cachemire au Bengale, avant que l' » Ombre de Dieu sur terre  » ne se décide à conquérir le sud de la péninsule.ravissements_Moghol Personnalité complexe, fils d’une chiite et d’un sunnite, dyslexique, hyper-mnésique, sans doute épileptique, assurément mystique, à la fois sanguinaire et paisible, ascète et jouisseur, Akbar, qui avait épousé une hindoue, a fait sortir des sables la ville de Fatehpur-Sikri, qui reste aujourd’hui encore un haut lieu du tourisme indien. Cette ville abritait de multiples temples et accueillit diverses religions. Elle mêlait délibérément les architectures musulmane et hindoue dans un esprit de syncrétisme exceptionnel dans l’histoire musulmane. Akbar a durant sa vie réfléchi sur les croyances et les dogmes religieux, ce qui permit pour la première fois en Inde de voir musulmans et hindous cohabiter en paix. C’est l’histoire étonnante de cet empereur que raconte Catherine Clément. Elle sait donner à son personnage le  » tremblé  » qui nous permet de comprendre la folie qui l’anime, et son insatiable quête métaphysique. Elle met en scène une cohorte de religieux de toutes origines, qui s’empoignent sous nos yeux : oulémas, ayatollahs, hindous de toute caste, moines jaïns, rabbins et jésuites… Elle restitue la profondeur et la malléabilité des dogmes religieux qui nous guident et nous étouffent.

Auteur : Catherine CLÉMENT
Éditeur : Seuil
Paru : 10 mars 2016
Disponible : Amazon.fr (Kindle)

Le Schindler britannique

Beaucoup de gens ont sûrement vu le beau film de Steven Speilberg « La liste de Schindler ». Ce film raconte l’histoire d’Oskar Schindler, industriel autrichien, qui, pendant toute la durée de la deuxième guerre mondiale, pu réussir à sauver environ 1200 juifs, en les faisant travailler dans son usine de fabrication de munitions.  Il a même acheté le silence de nombreux officiers nazis afin de préserver la vie de ses travailleurs.  Cette histoire n’est pas unique.  Il est bon de savoir qu’il a existé d’autres héros de la trempe de Mr. Schindler lors de cette période affreuse de l’histoire de l’humanité.nicholas_winton
Un de ces héros est un britannique : Nicholas Winton.  En fait son vrai nom est Nicholas Wertheim.  Sa famille est d’origine juive allemande, mais elle s’est installé en Grande-Bretagne et s’est convertie au christianisme. Afin de mieux s’intégrer à leur nouveau pays, ils ont pris le nom de Winton.
En 1938, alors employé de la bourse de Londres il est de passage à Prague pour visiter un ami. Il est sensibilisé au sort des enfants juifs en visitant un camp de réfugiés pendant son séjour.  Son ami tchécoslovaque participe à des sauvetages d’enfants et cela lui donne l’idée d’en faire de même.  Il monta donc une petite entreprise qui permit à plusieurs centaines d’enfants d’éviter les âffres du régime nazi.  Pour atteindre son but, il travailla à convaincre les autorités britanniques d’accepter de recevoir des enfants, mêmes si ceux-ci ne pouvaient pas tous présenter des papiers d’identité conformes.  Une fois que Londres accepta de baisser ses exigences, il commença à organiser des convois.  Il réussit à évacuer 669 enfants répartis dans 8 convois.  Une ombre au tableau, le 9e train ne put jamais partir et 250 enfants disparurent à tout jamais.
Pendant longtemps, plusieurs de ces rescapés et leurs familles ne surent à qui ils devaient la vie.  Ce n’est que 50 ans plus tard, que le tout est révélé au monde.  C’est sa femme qui trouva dans une vieille sacoche remisée au grenier, la liste des enfants et la correspondance entre son mari et les parents de ces enfants.
En septembre 2009, un train en partance de Prague, avec à son bord plusieurs des enfants, atteignit Londres où les attendait leur sauveur.
Il reçu de nombreuses distinctions et s’éteignit paisiblement le 1er juillet 2015 à nicholas_winton_livrel’âge de 106 ans.

Pour en apprendre davantage, vous pouvez lire le livre écrit par sa fille Barbara Winton : « If it’s not Impossible : The Life of Nicholas Winton », paru chez l’éditeur Troubador Publishing Ltd. 
Disponible : Amazon.ca (Kindle), Amazon.com (Kindle)