Rébellion de la Rivière rouge

Peu de temps après l’adoption de l’Acte de l’Amérique du nord britannique (Constitution du Canada de 1867) par le parlement britannique, le jeune état canadien dut faire face à un conflit qui l’ébranla pour des années à venir.  Dès 1869, le gouvernement canadien décida de l’annexion du territoire de la Terre de Rupert, qui incluait le Manitoba et dont la population était constituée d’une majorité de francophones, surtout des Métis.  Un anglophone, William McDougall fut nommé gouverneur.  Dès sa nterre_rupertomination, il fit entreprendre une opération cadastrale qui désavantagea les Métis, et ce même si le territoire n’était pas encore partie prenante du Canada.  Les Métis, avec à leur tête un dénommé Louis Riel, se révoltèrent et se soulevèrent en créant un gouvernement provisoire qui rejetait l’annexion de leur territoire et surtout l’arpentage qui les dépossédaient de leurs terres.  Ce gouvernement tenta de faire reconnaître l’Assiniboine, leur territoire, comme une province canadienne.  Mais les choses se compliquèrent lorsque qu’un groupe anglophone opposé aux visées de Riel, seriel rebellèrent.  Un certain orangiste du nom de Thomas Scott fut arrêté, jugé et condamné à mort par le gouvernement provisoire. Il fut fusillé.  Cette exécution souleva les passions dans le Canada.  Les francophones, sympathiques à la cause des Métis prirent leur défense tandis que les anglophones désiraient juger Riel pour la mort de Scott qu’ils considéraient comme un meurtre.  Cet épisode mouvementé n’empêcha pas, peu de temps après, l’Assiniboine d’intégrer la Confédération canadienne sous l’appellation de « Province du Manitoba ».  Riel obtenu aussi la garantie que les Métis puissent avoir leur propres écoles et puissent pratiquer leur religion : catholicisme. En échange, le Canada obtenait le droit d’établir les règles fédérales canadiennes au Manitoba. Le Canada envoya donc uneexecution_thomas_scott expédition militaire chargée de cette tâche.  Mais, le mécontentement en Ontario ne diminua pas quant au sort de Thomas Scott.  Une majorité d’Ontariens désiraient que Louis Riel soit arrêté et puni pour le meurtre du jeune orangiste.  Bien au fait de ces réclamations, Riel s’enfuit avant l’arrivée de l’expédition.  Il demeura plusieurs années en exil aux Etats-Unis.  Il revint au Canada, dans l’actuelle Saskatchewan, mais fut rapidement arrêté et pendu pour trahison.  Cet acte est considéré comme ayant contribué nettement au clivage entre francophones et anglophones au Canada.  Cette division existe d’ailleurs toujours.

Pour en lire davantage sur ces événements et sur Louis Riel, je vous recommande le livre suivant :

ROUGES RIVIÈRESrouges_rivieres
Auteur : Alain DUBOS
Éditeur : Pocket
Paru : 16 juin 2011
Disponible : Papier, Amazon.fr, Amazon.ca

 

Le massacre de Deerfield et Eunice Williams

raid_DeerfieldQuinze ans après le massacre de Lachine perpétré par des Iroquois le 5 août 1689, il y a un événement du même genre, mais moins connu, qui se déroula dans le nord-est de l’Amérique : Le massacre ou le raid de Deerfield.  Le 29 février 1704, au petit matin, une bande de 50 français et de 250 Abénakis munis de raquettes et de plusieurs armes, franchirent la palissade cernant le village de Deerfield au Massachusetts.  Les habitants, pour la plupart, furent surpris dans leur sommeil.  Les hommes tentèrent de réagir rapidement.  Plusieurs, retranchés dans la maison des Sheldon, tinrent en respect les agresseurs. Mais les attaquants étaient trop nombreux.  Plusieurs habitants furent tués et l’on mit le feu à quelques-unes des maisons du village. Plus d’une centaine de personnes furent faites prisonnières et entraînées sur les chemins menant au Canada.  Le voyage était très pénible et certains moururent en route.  C’est le cas d’une jeune femme enceinte qui fut abattue, car l’épreuve était au-dessus de ses forces. Beaucoup d’enfants faisaient partie du groupe de marcheurs.  Les Français et les Abénakis partagèrent leur rations avec eux et beaucoup réussirent ainsi à survivre. C’est le cas de beaucoup d’enfants.  Ceux-ci furent adoptés par des tribus autochtones ou par des familles françaises.  Ils durent se convertir au catholicisme.  Ils reçurent ainsi de nouveaux noms, faisant plus « catholique ».  Certains refusant de se convertir furent renvoyés en Nouvelle-Angleterre, en échange d’une rançon.

Parmi tous ces individus, il y a une jeune fille de sept ans qui fut adoptée par une famille iroquoise installée à Khanawake près de Ville-Marie (Montréal).  Elle s’appelait Eunice Williams et était la fille du ministre puritain de Deerfield.  Elle fut baptisée et nommée Marguerite. Devenue adulte, elle épousa un iroquois nommé François-Xavier Arosen.  Elle demeura toute sa vie en Nouvelle-France et ne donna pas suite aux demandes répétées de sa famille qui offrait une rançon en échange de se libération.  Elle vécut jusqu’à l’âge vénérable de 89 ans.

Pour lire plus en détails, un livre en anglais est disponible en format numérique:

unredeemed_captiveTHE UNREDEEMED CAPTIVE : A FAMILY STORY FROM EARLY AMERICA
Auteur : John DEMOS
Éditeur : Vintage
Paru : 28 mars 1995
Disponible : Amazon.com (Kindle), Amazon.ca (Kindle)

Résumé :

The setting for this haunting and encyclopedically researched work of history is colonial Massachusetts, where English Puritans first endeavoured to « civilize » a « savage » native populace. There, in February 1704, a French and Indian war party descended on the village of Deerfield, abducting a Puritan minister and his children. Although John Williams was eventually released, his daughter horrified the family by staying with her captors and marrying a Mohawk husband.

Out of this incident, The Bancroft Prize-winning historian John Devos has constructed a gripping narrative that opens a window into North America where English, French, and Native Americans faced one another across gilfs of culture and belief, and sometimes crossed over.


Il y a aussi un roman intéressant sur le massacre comme tel :

1704
Auteur : Mylène GILBERT-DUMAS
Éditeur : VLB Éditeur
Paru : Juin 2010
Format : Ebook
Disponible : Kobo, Archambault (ePub), Renaud-Bray (ePub), Amazon.ca (kindle), Numilog (ePub)

Résumé :

Alice Morton, jeune Anglaise timide et modeste, mène une vie paisible à Deerfield, en Nouvelle-Angleterre, où elle a des parents, des amis, un fiancé. Mais, le 29 février 1704, sa vie bascule lorsque son village est attaqué par des Français et des Indiens. Ces derniers font une centaine de prisonniers, dont Alice. Durant deux mois, elle est contrainte à une marche forcée qui la conduit au Canada, où l’on prévoit la vendre. Au cours de ce voyage périlleux, Alice voit des amis et des voisins mourir sous ses yeux, les uns succombant aux difficultés de la route, les autres victimes des brutalités de leurs maîtres indiens, tandis qu’elle-même se découvre un courage insoupçonné. Peu à peu, elle en vient à comprendre la colère légitime du peuple indien, à deviner l’humanité de son maître, Mamôtkas. Et le lecteur assiste à la progressive et fascinante transformation d’une jeune fille obéissante et effacée en une femme décidée et courageuse. Tirée d’une légende née dans la région de Sherbrooke, cette histoire bouleversante, riche en rebondissements et en fines observations sur le comportement humain, transporte le lecteur dans l’Amérique encore sauvage du début du XVIIIe siècle.

 

 

Carnaval

Si la Nouvelle-Orléans est la plus française des capitales américaines, elle est aussi considérée par beaucoup comme la face obscure du pays, enfouie au cœur du sud profond. Construite sur des marécages sous le niveau de la mer, la ville est depuis toujours la proie de tornades, d’’ouragans, d’inondations, d’’épidémies. La nature du sol en fait une cité qui se fissure, où même les morts ne peuvent être enterrés normalement. Alligators, serpents, araignées hantent ses marais. Ses habitants ont ainsi depuis longtemps l’’habitude de la menace. Et pourtant… Lorsqu’’en 1919 la ville devient la proie d’un mystérieux serial killer qui laisse sur les lieux de ses crimes d’étranges lames de tarot, la panique gagne peu à peu. On évoque le vaudou. Les victimes étant toutes d’origine sicilienne, les rivalités ethniques s’exacerbent. Un policier, Michael Talbot, un journaliste, John Riley, et Ida, une jeune métisse, secrétaire de l’agence Pinkerton, vont tout faire pour résoudre l’affaire. Mais eux aussi ont leurs secrets bien gardés. Alors qu’un ouragan s’approche de la ville, l’Ange de la mort, toujours aussi insaisissable, continue à sévir. Le chaos est proche.

CARNAVALcarnaval
Auteur : Ray CÉLESTIN
Éditeur : Le Cherche-Midi
Paru : 22 juin 2015
Disponible : Amazon.ca (Kindle), Amazon.fr (Kindle), Archambault (Epub)

Le choc de Carnac

– 4700 avant J. C. Les environs de Carnac sont occupés par deux groupes d’humains. Les Nomades des forêts vivent de chasse et de cueillette comme leurs ancêtres les plus lointains. Les Pêcheurs de la côte se sont fixés là où l’ampleur de la marée permet d’abondantes récoltes de poissons à l’aide de barrages de pierres. Un équilibre s’est instauré entre les deux groupes, fait d’échanges (de nourritures, de biens et de femmes) et aussi de conflits qui cessent au premier sang versé.
Mais voilà que de nouveaux venus incendient les forêts, bâtissent des maisons et interdisent le passage sur de vastes territoires. Ils retiennent prisonniers des animaux inconnus. Ils domestiquent la terre qui leur offre de grosses quantités de céréales. Ce sont les Cultivateurs des vallées.
Le conflit semble inévitable quand, Longues-jambes, le commerçant voyageur (qui connaît déjà les trois groupes) propose sa médiation. Il est assassiné. Cette fois, la guerre est déclarée et des humains visent à mort d’autres humains ‘ une nouveauté effrayante.
Le soir de cette première bataille, au milieu des cadavres et des blessés, trois femmes s’interposent : Sourire-de-lynx chez les Nomades, Paruline chez les Pêcheurs, Ardente chez les Cultivateurs. Elles proposent de découvrir ensemble qui a tué le commerçant : le meurtrier porte la responsabilité de la guerre. Chacune garantira pour son groupe l’impartialité de l’enquête. Le coupable et son peuple devront quitter la région, laissant les deux autres se la partager. Persuadé que l’assassin se trouve chez ses ennemis, chacun accepte cette issue radicale.choc_carnac

LE CHOC DE CARNAC
Auteur : Sophie MARVAUD
Éditeur : Nouveau Monde
Paru : 25 juin 2015
Disponible : Amazon.fr (Kindle),  Archambault (Epub)

Bataille de Culloden

Écosse Avril 1746.  Après trois tentatives à s’efforcer de restaurer les Stuarts sur le trône d’Écosse, les Jacobites (partisans des Stuarts) veulent à nouveau défier l’armée britannique et placer le prince Bonnie Charles (Charles Édouard Stuart) sur le trône. Après avoir menacé Londres, les troupes de Bonnie Prince Charles décident plutôt de rejoindre les terres écossaises. Des troupes britanniques le poursuivent et le talonnent.  Les armées du général George Wade et du prince Guillaume Auguste, duc de Cumberland forcent les troupes écossaises à se replier davantage vers le nord. Sur leur parcours, les homcullodenmes de Bonnie Prince Charles échouent à prendre le château de Stirling et Fort William mais s’emparent d’Inverness et de Fort Augustus.  Finalement les deux grandes armées ennemies s’affrontent dans une lande appelée Culloden Moor le 16 avril.  Les forces comprennent 5000 hommes du côté écossais et environ 7000 à 9000 hommes du côté britannique.  Après avoir tenté de parlementer, les hostilités commencent.  L’artillerie britannique attaque les premières lignes des troupes jacobites.  Le clan Cameron decide de riposter. Il est suivi par les autres clans mais cela sans aucune coordination.  En une heure, la supériorité des armes des régiments britanniques fait la différence.  Les jacobites doivent battre en retraite.  Ces derniers auront perdu environ 1250 de leurs camarades contre 350 chez les britanniques.

Flora_MacDonalds_Farewell

Bonnie Prince Charles et Flora MacDonald

Le prince Bonnie Charles est obligé de fuir et est même recueilli et caché par une femme du nom de Flora MacDonald. Les survivants, quant à eux, sont poursuivis inlassablement.  Le duc de Cumberland ne renonce en effet à aucune tactique pour réprimer le peuple écossais.  Il est même surnommé le « boucher ».  Les blessés abandonnés sur le champ de bataille sont exécutés.  Il met le feu à des granges et des résidences suspectées de cacher des jacobites.  Ces méthodes répressives se poursuivent des mois durant.  Au but du compte. c’est plusieurs dizaines de milliers d’écossais qui trouvent la mort sous les ordres du duc.
La bataille de Culloden marque la fin du rêve jacobite ainsi que du mode de vie traditionnel écossais. En effet, les autorités britanniques adoptent des lois incorporant l’Écosse et surtout les Highlands dans le giron anglais. Les pouvoirs des chefs de clan sont abolis. De plus, le mode vestimentaire écossais (tartan) est interdit.  Face à ces mesures visant à détruire les clans et à assimiler les écossais au mode de vie britannique, beaucoup d’écossais décident de partir en traversant l’océan atlantique afin de rallier l’Amérique. Une terre d’espoir pour la survie de leur identité…

Pour une bonne fiction sur le sujet, voici un livre qui saura vous plaire:culloden_fin_clans

CULLODEN : LA FIN DES CLANS
Auteur : Valérie LANGLOIS
Éditeur : VLB
Paru : 4 avril 2011
Disponible : Archambault (Epub), Amazon.ca (Kindle)

RÉSUMÉ
Culloden. La fin des clans, raconte l’histoire d’un groupe de Highlanders qui ont survécu après leur défaite devant les forces britanniques à Culloden Moor, en Écosse, le 16 avril 1746. Alors que l’Écosse est mise à feu et à sang par les Anglais qui sèment la désolation dans les Highlands, Aimili Munro se retrouve brutalement orpheline et sans toit. Elle prend alors la route d’Édimbourg et rencontre un groupe de Highlanders en fuite après la bataille sanglante de Culloden. À la tête de ces guerriers aux manières douteuses, Lachlan MacGregor n’a qu’un seul but : ramener ses hommes dans leur village… à condition que celui-ci existe toujours. Heureusement pour Aimili, la présence apaisante de Brodick MacIntosh vient adoucir son séjour forcé parmi les guerriers. Et bientôt, les destins des trois voyageurs se trouveront soudés à jamais par les événements tragiques que les impitoyables tuniques rouges anglaises continuent d’infliger à leurs ennemis

Le drame de Mayerling

L’archiduc héritier d’Autriche, Rodolphe, le fils de l’impératrice Élizabeth (Sissi) et de l’empereur François-Joseph possède une âme tourmentée. Certains disent qu’il a hérité ce trait de caractère de sa mère, souvent dépressive.
Il est né le 21 août 1858 au château de Laxenbourg.  Il est le seul garçon parmi les quatre enfants du couple impérial.  Il reçoit le prénom du premier empereur germanique de la lignée des Habsbourg, Rodolphe 1er.
Devenu un jeune garçon, son éducation est confiée à Charles-Léopold de Gondrecourt. Ce dernier, reconnu pour ses méthodes cruelles et brutales, terrorise le jeune archiduc.  Rodolphe sort traumatisé de cette expérience.  Heureusement, l’impératrice exige qu’on remplace le précepteur par un autre homme dont l’approche éducative est beaucoup plus libérale.  archiduc_rodolpheMalgré ce changement bénéfique, le jeune homme se sent isolé dans un mode qu’il trouve froid.  Très rapidement, ses idées libérales s’opposent clairement avec celles de son père, l’isolant d’autant plus. La mort de son parent, le roi de Bavière, Louis II l’ébranle énormément.  Pour ajouter à ses frustrations, il se sent vieillir sans pouvoir accéder au trône.  En effet, devenir empereur lui permettrait d’apporter les réformes sociales qui lui tiennent tant à cœur.  Célibataire en 1879, on lui cherche une épouse.  Le choix s’arrête sur la princesse Stéphanie de Belgique.  Ce couple s’avère rapidement mal assorti. 
Toutes ses insatisfactions peuvent peut-être expliquer pourquoi il se met à déserter les bras de sa femme pour ceux de femmes plus légères et ce, malgré la naissance d’une fille.  Comme conséquence à ces écarts de conduite, il contracte une gonorhée très grave qu’il transmet à son épouse.  Des suites de ce mal, l’archiduchesse ne peut plus concevoir. De son côté, Rodolphe souffre d’impuissance.  Il tente de se soigner en ingurgitant diverses drogues.
En 1888, il rencontre une jeune fille, Marie Vetsera dont il s’éprend.  Après une supposée altercation avec son père qui exige de lui qu’il rompt avec la jeune Mayerling_1889fille, il quitte la capitale avec sa maîtresse le 28 janvier 1889. Il se dirige vers son pavillon de chasse de Mayerling.  Le 30 janvier, il est retrouvé mort dans sa chambre avec Marie Vetsera, les deux abattus par une arme à feu.  Il est quasi certain qu’il s’agit d’un meurtre suivi d’un suicide.  Après les funérailles, il est enterré dans la Chapelle des Capucines à Vienne.  Ce drame, on peut l’imaginer, eut un effet dévastateur sur l’impératrice Élizabeth.  Elle demeura toujours en deuil de ce fils tant aimé.

Pour en lire davantage, je vous suggère:mayerling_livre

MAYERLING
Auteur Claude ANET
Éditeur : Grasset
Paru : 11 janvier 2013
Disponible : Archambault (Epub), Amazon.ca (Kindle), Amazon.fr (Kindle)

 

 

L’incendie du Bazar de la Charité

La Bazar de la Charité est une vente de bienfaisance qui se déroulait annuellement à Paris.  Elle fut organisée pour la première fois en 1885 par un financier du nom de Henri Blount. Elle se tenait sur la rue du Faubourg Saint-Honoré.  Par la suite, l’événement se déroula à d’autres endroitsBazar_de_la_Charité_Reconstitution_d'une_rue_du_vieux_Paris.  En 1897, un hangar de la rue Jean-Goujon servit de théâtre au Bazar. Utilisant le thème du Moyen-Âge, tous les étals présentaient une façade médiévale.
En cette journée du 4 mai, la duchesse d’Alençon est présente sur les lieux.  Cette dame est la sœur de l’impératrice Élizabeth d’Autriche, la fameuse Sissi.  Elle vient tout juste de fêter ses 50 ans. Tout se passe très bien jusque vers 16h30.  À ce moment, la lampe de projection d’un cinématographe est à cours d’éther. Après avoir rempli le réservoir, un des projectionnistes frotta une allumette mais le réservoir était mal isolé. Les vapeurs d’éther prirent feu.  Prenant rapidement conscience du début d’incendie, on commença l’évacuation des personnes présentes.  Mais par malchance, un rideau s’embrincendie_bazarasa et le feu se répandit très rapidement.  Constatant l’accélération du brasier, les gens se mirent à paniquer.  Ils se bousculèrent et se piétinèrent.  En plein chaos, la duchesse d’Alençon dit à une jeune fille de partir et qu’elle sera la dernière à quitter. Elle veut s’assurer que tous et toutes soient  sortis. Ce fut la dernière fois qu’on la vit vivante.  L’incendie consuma tout le hangar en 15 minutes. Par la suite, les dépouilles calcinées des victimes furent transportées au Palais de l’Industrie pour leur identification.  En tout, cette tragédie aura coûté la vie à 126 personnes.  Sur les lieux du drame, une chapelle commémorative fut érigée en souvenir de cette journée du 4 mai 1897.  Pour les victimes non identifiées, la Ville de Paris fit construire un monument au cimetière du Père-Lachaise.

Sur le sujet, vous pouvez lire le roman suivant:part_flammes

LA PART DES FLAMMES
Auteur : Gaelle NOHANT
Éditeur : Héloïse D’Ormesson
Paru : 19 mars 2015
Disponible : Amazon.fr (Kindle)
Résumé :
4 mai 1897. Autour de l’épisode méconnu du tragique incendie du Bazar de la Charité, La Part des flammes mêle les destins de trois figures féminines rebelles de la fin du XIXe siècle : Sophie d’Alençon, duchesse charismatique qui officie dans les hôpitaux dédiés aux tuberculeux, Violaine de Raezal, comtesse devenue veuve trop tôt dans un monde d’une politesse exquise qui vous assassine sur l’autel des convenances, et Constance d’Estingel, jeune femme tourmentée, prête à se sacrifier au nom de la foi.
Qu’ils soient fictifs ou historiques (la duchesse d’Alençon, née duchesse de Bavière, est la sœur de Sissi), Gaëlle Nohant donne vie et chair à ses personnages dans une histoire follement romanesque, qui allie avec subtilité émotion et gravité. Tout à la fois porté par un souffle puissant, littéraire et généreux, La Part des flammes, nous entraîne de rebondissements en révélations à la manière d’un roman feuilleton.

L’Affaire du collier de la Reine

collier_reine

Le fameux collier

Cette affaire a déchaîné les passions au XVIIIe siècle en France.  Il s’agit d’une grande escroquerie, dont le cardinal de Rohan, fut la victime et qui entacha la réputation de la reine Marie-Antoinette.
Louis XV, juste avant sa mort, commanda un collier extravagant pour sa maîtresse de l’époque : la duchesse du Barry.  Il mourut avant la fin de la confection du bijou.  Le collier se retrouva donc sans commanditaire. Les joailliers parisiens Paul Bassange et Charles Auguste Bohrer, tentèrent de le vendre à la reine Marie-Antoinette, mais sans succès.  Le reine ne voulait en aucun cas porter un bijou destiné préalablement à Madame du Barry qu’elle abhorrait.  Avec un bijou de 1,6 million de livres invendu, la faillite attendait donc les deux joailliers. Mais cela, c’était sans compter sur l’ambition, la convoitise et le cupidité d’une certaine Jeanne de Valois-Saint-Rémy, une descendante illégitime du roi Henri II.  Cette dernière, provenant d’un milieu modeste, désirait par dessus tout s’élever dans l’aristocratie et être introduite à la cour.  En faisant la connaissance du cardinal de Rohan, elle saute sur l’occasion.  Elle fait semblant d’être une intime de la reine et entreprend une correspondance avec le cardinal en se faisant passer pour la reine.  Ce subterfuge fonctionne à merveille.  Pour ajouter à la vraisemblance, la comtesse emploie une jeune fille recommandée par Cagliostro.  Elle est un véritable sosie de la reine.  Elle se présente voilée au cardinal et celui-ci n’y voit que du feu et se fait pardonné le passé par la fausse reine. La comtesse continue son intrigue, et dans ses échanges épistolaires qui continuent, elle confie au cardinal qu’elle désire acheter le fameux collier mais qu’en en a pas les moyens.  Elle demande donc au cardinal d’avancer un montant devant servir d’acompte, qu’elle transmettra elle-même aux joailliers.  Le cardinal se soumet sans arrière pensée.  il ne se doute pas que la comtesse disparaîtra dans la nature avec le collier.
Finalement, l’affaire est mise au jour lorsque les joailliers, ne recevant pas le montant de la première échéance , pressent la reine de donner suite.  Celle-ci ne comprenant pas la demande des joailliers, demande au garde des Sceaux de faire le lumière sur cette affaire.  La vérité éclate alors. Le cardinal de Rohan est arrêté.  Mais bien vite l’on découvre qu’il n’est qu’une victime.  La comtesse et ses acolytes son arrêtés et emprisonnés.  Pour sa part, Jeanne de la Motte est marquée au fer rouge de la lettre V pour indiquer qu’elle est une voleuse.
Marie-Antoinette, quoique victime aussi dans cette affaire, ne fut jamais disculpée tout à fait aux yeux du peuple.  Ce peuple qui est à la veille de se soulever…

Pour lire un livre sur cette fameuse affaire, je vous recommande :collier_reine_dumas

LE COLLIER DE LA REINE
Auteur : Alexandre DUMAS
Disponible : sur le site Ebooksgratuits (Gratuit et libre de droits)

Le cœur d’Auschwitz

Petite chose gardée précieusement cachée pendant cinquante ans, le cœur d’Auschwitz est une toute petite carte de vœux que Fania Steiner reçut de ses co-détenues au camp de concentration d’Auschwitz en décembre 1944 à l’occasion de ses vingt ans.coeur_Auschwitz  Cette carte en forme de cœur et pliée à la façon d’origami, est un témoignage édifiant de l’amitié et du courage que les prisonnières ont fait preuve durant ces jours sombres de leur existence. Douze d’entre elles, à l’aide de papier volé et de colle de fortune, ont écrit des petits mots pour Fania. On retrouve des phrases comme : « Notre victoire, ce sera de ne pas mourir » ou « Avec les autres, il faut rire. Quand tu pleures, cache-toi ».
Cette petite cartecoeur_origami fut préservée et cachée à la vue des nazis.  Si découverte, il est à peu près certain que les 12 jeunes filles auraient été exécutées. Même lors de la Marche de la Mort en janvier-février 1945, Fania a porté le précieux cadeau sous son aisselle pour qu’il ne soit pas découvert.  Elle survécut à cette épreuve surhumaine qui emporta la moitié des prisonniers obligés d’évacuer les camps de concentration trop près du front.  Elle dut cependant marcher pendant plusieurs jours, même si elle était épuisée et qu’elle était exposée à un froid polaire.  Elle fut éventuellement libérée et elle refit sa vie au Canada, à Toronto.  Longtemps, pour protéger sa fille, elle a gardé en elle le récit de sa vie à Auschwitz.  Ce n’est que plusieurs années plus tard, qu’elle ressentit le besoin de partager un peu de son expérience et fit don de son petit cœur.  Il est maintenant exposé au Centre commémoratif de l’Holocauste de Montréal.
Carl Leblanc, un documentariste, en visitant le Centre en 1998, est bouleversé par ce petit cœur semblant porter tant d’histoires en lui. Des questions lui passent par la tête : « Qui étaient ces femmes? », « Qui est cette Fania », « Comment ce petit objet s’est rendu jusqu’à nous? »  Pour répondre à ces questions, il décide de faire un film sur cette histoire touchante. Pour ce faire, il a dû procéder à une véritable enquête afin de retrouver les survivantes.  Son film intitulé « Le cœur d’Auschwitz » est le récit de cette quête.

En 2012, il publie une oeuvre de fiction, relatant son expérience.  Il s’agit du livre:artefeact

ARTÉFACT
Auteur : Carl LEBLANC
Éditeur : XYZ Éditeur
Paru : 1er novembre 2012
Disponible :  Archambault (Epub), Amazon.ca (Kindle), Amazon.fr (Kindle)

 

 

Lusitania 1915, la dernière traversée

Erik Larson raconte avec virtuosité la tragédie du Lusitania, un épisode crucial et trouble de la Première Guerre mondiale. 1er mai 1915. Tandis que la Première Guerre mondiale entame son dixième mois, le Lusitania, luxueux paquebot britannique, quitte New York pour rejoindre Liverpool. Près de 2 000 passagers profitent des équipements modernes de ce navire puissanlusitaniat et rapide surnommé  » le lévrier des mers « . L’Allemagne a classé en zones de guerre les mers entourant l’Angleterre mais le capitaine, William Thomas Turner, connait les règles interdisant les attaques de bateaux civils. Dans le périmètre du paquebot, à bord du sous-marin allemand U-20, le Kapitänleutnant Walther Schwieger décide néanmoins de passer outre ces règles. Le 7 mai, les deux vaisseaux progressent vers Liverpool et les pièces du puzzle – notamment l’orgueil, un brouillard fortuit et un secret bien gardé – s’assemblent pour produire l’un des pires désastres de l’histoire. Avec un sens de l’intrigue digne des plus grands thrillers, Erik Larson nous embarque dans l’atmosphère suffocante du sous-marin, éclairant d’une lumière inédite ces faits historiques qui contribuèrent à faire entrer les États-Unis dans la Première Guerre mondiale. Nous vivons l’exaltation, la peur, la panique… La réalité dépasse toujours la fiction.

Auteur : Erik LARSON
Éditeur : Le Cherche-Midi
Paru : 16 mai 2016 (date sujette à changement)
Disponible : Archambault (Epub)