L’archiduc héritier d’Autriche, Rodolphe, le fils de l’impératrice Élizabeth (Sissi) et de l’empereur François-Joseph possède une âme tourmentée. Certains disent qu’il a hérité ce trait de caractère de sa mère, souvent dépressive.
Il est né le 21 août 1858 au château de Laxenbourg. Il est le seul garçon parmi les quatre enfants du couple impérial. Il reçoit le prénom du premier empereur germanique de la lignée des Habsbourg, Rodolphe 1er.
Devenu un jeune garçon, son éducation est confiée à Charles-Léopold de Gondrecourt. Ce dernier, reconnu pour ses méthodes cruelles et brutales, terrorise le jeune archiduc. Rodolphe sort traumatisé de cette expérience. Heureusement, l’impératrice exige qu’on remplace le précepteur par un autre homme dont l’approche éducative est beaucoup plus libérale. Malgré ce changement bénéfique, le jeune homme se sent isolé dans un mode qu’il trouve froid. Très rapidement, ses idées libérales s’opposent clairement avec celles de son père, l’isolant d’autant plus. La mort de son parent, le roi de Bavière, Louis II l’ébranle énormément. Pour ajouter à ses frustrations, il se sent vieillir sans pouvoir accéder au trône. En effet, devenir empereur lui permettrait d’apporter les réformes sociales qui lui tiennent tant à cœur. Célibataire en 1879, on lui cherche une épouse. Le choix s’arrête sur la princesse Stéphanie de Belgique. Ce couple s’avère rapidement mal assorti.
Toutes ses insatisfactions peuvent peut-être expliquer pourquoi il se met à déserter les bras de sa femme pour ceux de femmes plus légères et ce, malgré la naissance d’une fille. Comme conséquence à ces écarts de conduite, il contracte une gonorhée très grave qu’il transmet à son épouse. Des suites de ce mal, l’archiduchesse ne peut plus concevoir. De son côté, Rodolphe souffre d’impuissance. Il tente de se soigner en ingurgitant diverses drogues.
En 1888, il rencontre une jeune fille, Marie Vetsera dont il s’éprend. Après une supposée altercation avec son père qui exige de lui qu’il rompt avec la jeune fille, il quitte la capitale avec sa maîtresse le 28 janvier 1889. Il se dirige vers son pavillon de chasse de Mayerling. Le 30 janvier, il est retrouvé mort dans sa chambre avec Marie Vetsera, les deux abattus par une arme à feu. Il est quasi certain qu’il s’agit d’un meurtre suivi d’un suicide. Après les funérailles, il est enterré dans la Chapelle des Capucines à Vienne. Ce drame, on peut l’imaginer, eut un effet dévastateur sur l’impératrice Élizabeth. Elle demeura toujours en deuil de ce fils tant aimé.
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MAYERLING
Auteur Claude ANET
Éditeur : Grasset
Paru : 11 janvier 2013
Disponible : Archambault (Epub), Amazon.ca (Kindle), Amazon.fr (Kindle)