Le mur d’Hadrien

Vers les années 70 de notre ère, les romains ressentaient plus que jamais le besoin de sécuriser les territoires qu’ils avaient conquis.  Ils redoutaient les peuples barbares très actifs notamment en Allemagne. C’est pourquoi, ils érigèrent de nombreux forts le long du Rhin. En Angleterre, c’était un peu la même chose.  En mission dans la province Britannia pour pacifier le sud de l’île, le général Agricola fit ériger une frontière par la construction d’une ligne de forts entre Solway Firth et l’embouchure de la Thyne. Mais trente ans plus tard, les peuples du sud commencèrent à s’agiter. Ils se soulevèrent et massacrèrent entre 3000 et 6000 soldats romains stationnés à York. C’est suite à cet événement, et par crainte des peuples pictes et écossais au nord, que l’empereur Hadrien fit construire entre 122 et 127 après J.C., un mur devant séparer le sud et le nord de l’île.  Ce projet fut réalisé sous la supervision du gouverneur Aulus Platorius Nepos. Le mur est passé à l’histoire sous l’appellation de Mur d’Hadrien et il existe toujours de nos jours. Il s’étire d’est en ouest sur le territoire britannique et fait près de 120 kilomètres.  Il est situé à peu près à la frontière séparant actuellement  l’Angleterre et l’Écosse.  mur_hadrienPour améliorer davantage l’aspect défensif de cette construction, celle-ci était flanquée de 300 tours et protégée par 17 camps retranchés. Haut de 3.5 à 6 mètres, ce mur a été inspiré de la voie romaine de Stanegate qui relie les villes de Carlisle à Corbridge.
Ce sont des soldats romains qui construisirent eux-mêmes le mur.  En fait, des centuries, des groupes de cent soldats avaient pour mission de construire une partie du mur.  Ils gravèrent même le nom de leur centurie sur le mur pour bien marquer leur participation.
Vers le Ve siècle, l’empire romain est à la veille de se disloquer.  Il tente de se restructurer. Les soldats abandonnent peu à peu la garde et l’entretien du mur. Un grand nombre d’entre eux décidèrent de s’établirent sur place et devinrent de simples paysans.  Par la suite, de nombreux habitants vinrent chercher des pierres pour construire divers bâtiments. Le mur est toujours debout et peut être visité.  En fait, aujourd’hui, il s’agit du site touristique le plus fréquenté dans le nord de l’Anmurder_hadrian_wallgleterre.

Pour vous en lire davantage et vous divertir, je vous suggère le livre suivant :

MURDER ON HADRIAN’S WALL
Auteur : Andrew Drummond
Éditeur : Parrin Lane
Paru : 5 décembre 2013

Disponible : Amazon (Kindle)

L’enclos du Temple

Il ne reste presque plus rien de l’enclos du Temple.  Cette enceinte, entourée de murailles, appartenait à l’Ordre du Temple. En 1170, la Couronne avait octroyé aux templiers, un large terrain afin qu’ils puissent s’établir.  Cet espace correspond aux limites actuelles des rues du Templenclos_templee, de la Bretagne, de Picardie et l’axe par une partie de la rue de la Corderie, l’extrémité nord de la cité Dupetit-Thouars et le débouché de la rue Notre-Dame-de-Nazareth dans la rue du Temple.
L’Ordre des Templiers fut fondé en 1129 au moment du Concile de Trente. Le but de cet Ordre était d’assurer la sécurité des pèlerins s’aventurant en Terre sainte au moment des Croisades.  Grâce aux dons reçus de divers États qui désiraient supporter leur oeuvre, il purent établirent un grand réseau de commanderies.  En Occident, la commanderie la plus grande et la plus important était la Maison du Temple de Paris.  Elle constituait la demeure principale du grand maître de l’Ordre et renfermait la banque de l’Ordre pour la France.  À partir de 1149, le trésor de la Couronne française est gardé dans la Tour du Temple et ce jusqu’à Philippe le Bel.
Cette ville dans la ville qu’est l’enclos du Temple, pouvait accueillir à un moment jusqu’à 4000 personnes. On y retrouvait une église, un donjon, une haute tour carrée, un bâtiment de plus petites dimensions contenant le Trésor royal. Plus tard, l’on construisit, la Tour du Temple qui a survécu jusqu’à Napoléon 1er. Enfin, des hotels furent érigés lorsque les murs furent abattus. La Tour du Temple connut une histoire particulière.  Comme elle avait hébergée la famille royale au moment de la révolution de 1789, l’empereur Napoléon 1er la fit détruire en 1810 afin d’éviter qu’elle ne devienne un objet de culte pour les royalistes.
Un des épisodes les plus sordides est celui justement ou le jeune Louis, devenu XVIIe du nom après la mort de son père en 1793, y fut enfermé et gardé par un couple d’ivrognes qui lui firent endurer de nombreux sévices. Après plusieurs mois de martyr, le jeune garçon de 10 ans succomba à une forme de tuberculose.  Il fut, par la suite, enterré dans une fosse commune.
La disparition de cet ensemble de bâtiments changea à tout jamais le paysage de Paris.


Si vous désirez lire un bon suspens avec comme décor l’enclos du Temple, je vous suggère le livre suivant :
secret_enclos_temple

LE SECRET DE L’ENCLOS DU TEMPLE
Auteur : Jean D’AILLON
Éditeur : J’ai Lu Roman
Paru : 21 janvier 2012
Disponible : Amazon.fr (Kindle)

 

 

 

 

La bibliothèque d’Alexandrie

biblioalexLa bibliothèque d’Alexandrie est considérée comme la plus grande et la plus importante de l’Antiquité.  Certains avancent même qu’elle aurait contenu jusqu’à 700 000 ouvrages.
Elle fut fondée par Ptolémée I Sotêr, roi d’Égypte en 295 avant J.-C. Son fils Ptolémée II Philadelphe continua à l’enrichir et à la faire rayonner dans le monde antique.  Le premier bibliothécaire en charge de la collection était un dénommé Zénodote d’Éphèse (320-240 av. J.-C.)
Pour en arriver à détenir autant d’ouvrages, il fallait qu’il existe un mécanisme quelconque qui  favorisait les dons.  Le développement phénoménal de la collection fut le fruit d’une politique adoptée par les autorités égyptiennes et qui forçait tous les navires mouillant dans le port d’Alexandrie à remettre tous les livres qu’ils transportaient.  Les rouleaux étaient aussitôt recopiés. Remis à leur propriétaire, les copies étaient ensuite acheminées à la Bibliothèque pour classement.  L’on peut donc penser qu’une bonne partie des oeuvres de l’Antiquité étaient disponibles à Alexandrie. À tel point que nombreuses étaient les demandes de copie faite par des étrangers qui les transmettait aux bibliothèques du monde entier.
Fait à noter, c’est à l’intérieur de la bibliothèque d’Alexandrie que Cléopâtre et Antoine se suicidèrent en 30 av. J.-C.
Au cours de son existence, la bibliothèque a subit de nombreux dommages.  En l’an 47 av. J.-C.,, durant le conflit opposant Jules César et Pompée, un incendie commandé par César pour détruire la flotte égyptienne s’étendit à la ville et détruit près de 40 000 rouleaux.  Pour remplacer les oeuvres perdues, des bibliothèques (Pergame et Athènes) fournirent des copies.  En 380, l’empereur chrétien Théodose, fit détruire tous les écrits non conformes à la religion chrétienne.  Enfin, en 642, c’est la destruction définitive.  En effet, lors de la prise d’Alexandrie par les arabes, le calife Omar, un proche de Mahomet, ordonna la destruction complète au nom de l’Islam.
Aujourd’hui, une nouvebiblio_alexandrie_nouvellelle bibliothèque s’élève à l’endroit présumé où se tenait la première.  Elle fut inaugurée en 2002.  Elle est le fruit d’un projet conjoint entre l’UNESCO et l’Égypte, la Bibliotheca Alexandrina.

 

Pour lire une oeuvre relatant les faits entourant la destruction de la bibliothèque en 642, je vous recommande le livre suivant:

baton_euclide

LE BÂTON D’EUCLIDE
Auteur : Jean-Pierre LUMINET
Éditeur : JC Lattès
Paru : 13 mars 2002
Disponible : Archambault (Epub), Amazon.fr (Kindle)

BONNE LECTURE!

La salle à manger pivotante de Néron

Il s’appelait Lucius Domitius Ahenobarbus. Mais le 25 février 50, il devient le fils de Claude sous le nom de Tiberius Claudius Nero. Désormais, on l’appellera Néron.
Cet homme, fut à la fois décrit comme un poête, un assassin, un fou, un mégalomane. Mais il fut aussi bâtisseur.  Il est à l’origine d’une merveille architecturale éphémère  qui occupait une partie de la ville de Rome : la Domus Aurea.

domus_aurea

Aujourd’hui de simples ruines, cet immense palais s’élevait fièrement au centre de Rome.  Il occupait un espace d’environ 2 kilomètres carrés.  Comprenant plusieurs pavillons décorés de dorure, des jardins avec des fontaines et jeux d’eau, des thermes, un immense lac artificiel pour permettre des reconstitutions de batailles navales, une statue de 30 mètres représentant Néron.  Mais il y avait aussi, chose assez particulière pour l’époque : une salle à manger pivotante.  Celle-ci, située au sommet de la seule tour du complexe.  Elle tournait sur elle-même, jour et nuit.  Elle permettait aux convives de profiteneron_salle_mangerr d’une vue exceptionnelle sur la ville.

Au centre de cette structure s’élevait un piler de plus de 10 mètres de haut sur 4 mètres de diamètre. Des arcs reliaient les murs et le pilier. Pour assurer le pivotement, un système de roulement à billes fut pensé.  Trois cavités circulaires dans lesquelles étaient placées des sphères assurait le mouvement rotatif.