La Bazar de la Charité est une vente de bienfaisance qui se déroulait annuellement à Paris. Elle fut organisée pour la première fois en 1885 par un financier du nom de Henri Blount. Elle se tenait sur la rue du Faubourg Saint-Honoré. Par la suite, l’événement se déroula à d’autres endroits. En 1897, un hangar de la rue Jean-Goujon servit de théâtre au Bazar. Utilisant le thème du Moyen-Âge, tous les étals présentaient une façade médiévale.
En cette journée du 4 mai, la duchesse d’Alençon est présente sur les lieux. Cette dame est la sœur de l’impératrice Élizabeth d’Autriche, la fameuse Sissi. Elle vient tout juste de fêter ses 50 ans. Tout se passe très bien jusque vers 16h30. À ce moment, la lampe de projection d’un cinématographe est à cours d’éther. Après avoir rempli le réservoir, un des projectionnistes frotta une allumette mais le réservoir était mal isolé. Les vapeurs d’éther prirent feu. Prenant rapidement conscience du début d’incendie, on commença l’évacuation des personnes présentes. Mais par malchance, un rideau s’embrasa et le feu se répandit très rapidement. Constatant l’accélération du brasier, les gens se mirent à paniquer. Ils se bousculèrent et se piétinèrent. En plein chaos, la duchesse d’Alençon dit à une jeune fille de partir et qu’elle sera la dernière à quitter. Elle veut s’assurer que tous et toutes soient sortis. Ce fut la dernière fois qu’on la vit vivante. L’incendie consuma tout le hangar en 15 minutes. Par la suite, les dépouilles calcinées des victimes furent transportées au Palais de l’Industrie pour leur identification. En tout, cette tragédie aura coûté la vie à 126 personnes. Sur les lieux du drame, une chapelle commémorative fut érigée en souvenir de cette journée du 4 mai 1897. Pour les victimes non identifiées, la Ville de Paris fit construire un monument au cimetière du Père-Lachaise.
Sur le sujet, vous pouvez lire le roman suivant:
LA PART DES FLAMMES
Auteur : Gaelle NOHANT
Éditeur : Héloïse D’Ormesson
Paru : 19 mars 2015
Disponible : Amazon.fr (Kindle)
Résumé :
4 mai 1897. Autour de l’épisode méconnu du tragique incendie du Bazar de la Charité, La Part des flammes mêle les destins de trois figures féminines rebelles de la fin du XIXe siècle : Sophie d’Alençon, duchesse charismatique qui officie dans les hôpitaux dédiés aux tuberculeux, Violaine de Raezal, comtesse devenue veuve trop tôt dans un monde d’une politesse exquise qui vous assassine sur l’autel des convenances, et Constance d’Estingel, jeune femme tourmentée, prête à se sacrifier au nom de la foi.
Qu’ils soient fictifs ou historiques (la duchesse d’Alençon, née duchesse de Bavière, est la sœur de Sissi), Gaëlle Nohant donne vie et chair à ses personnages dans une histoire follement romanesque, qui allie avec subtilité émotion et gravité. Tout à la fois porté par un souffle puissant, littéraire et généreux, La Part des flammes, nous entraîne de rebondissements en révélations à la manière d’un roman feuilleton.